Cannes : plus de 10 000 signatures pour faire revenir Tokio Hotel en concert
Manon, une jeune Boccassienne de 14 ans a lancé une pétition en ligne pour que le très adulé groupe de rock allemand revienne chanter à Nice
Ils sont allemands. Chantent en allemand. Sont coiffés comme des héros de mangas. Et leur chanteur se maquille ! Malgré tout ça, les prépubères de France et d'Europe sont complètement « ich liebe dich » des Tokio Hotel. Et ce n'est certainement pas "une toute petite date de rien du tout" au Nikaïa, à Nice, en octobre, qui va rassasier ce gargantuesque appétit de rock allemand. Les groupies sont si boulimiques qu'elles réclament du rab. Et pas question - oh mein Got ! - d'attendre le concert de juillet à Monaco.
Une jolie moyenne de 92 signatures par jour
Alors c'est sur le net que les fans fourbissent leurs armes pour faire pression et convaincre les organisateurs de rajouter des dates de concert. Et, à ce jeu-là, une jeune Cannoise de 14 ans, Manon Alamel, se montre particulièrement douée.
Avec ses deux copines, Lola et Margaux, la jeune fille a lancé une pétition sur le net fin novembre. « Si on récolte beaucoup de signatures par rapport à la superficie du Nikaïa, le groupe redonnera peut-être un concert », espère l'adolescente. Et de s'empresser : « On a exactement 10 330 signatures ». Soit une incroyable moyenne de plus de 90 signatures par jour. « Je suis sur l'ordinateur tous les soirs, de 22 heures jusqu'à 2 heures du matin, parfois. Il m'arrive aussi de me lever à 5 heures du matin ! »
Sa maman, Zorha, la soutient tant qu'elle peut, afin de l'aider à réaliser son rêve... « du moment qu'elle continue à avoir de bonnes notes. » Et de ce côté-là, l'élève de 4e de l'Institut Stanislas ne démérite visiblement pas.
Deux doigts cassés pour être au premier rang !
Elle s'y voit déjà Manon, au premier rang. Complètement compressée contre les barrières. S'enivrant des effluves de sueur de ses idoles.
Quitte à y laisser des doigts ! Et c'est peu de le dire. « À Nice, je faisais la queue dès 8 heures du matin, raconte la collégienne. Seulement, le soir, je pouvais plus tenir et j'ai dû laisser ma place pour aller faire pipi ! » Qu'à cela ne tienne. Manon a attendu la première chanson. Puis, « je me suis mise à quatre pattes et j'ai rampé au milieu de la fosse. Et comme les gens sautaient et chahutaient... J'ai eu deux doigts cassés ! »
"Ben quoi" ? Même pas mal, à en croire son sourire encore ravi.
« Je vais essayer de rencontrer Monsieur Estrosi, le maire de Nice, poursuit Manon qui mise sur tous les soutiens possibles. À coups de mails, appels téléphoniques, lettres à la maison de disques Universal, aux organisateurs d'événementiel...
En attendant, l'adolescente se rencarde au maximum en vue du concert de juillet à Monaco. Quitte à attendre jusque-là dans un trou de souris du rocher pour revoir ses idoles, Bill, Tom, Georg et Gustav.
Quand on aime...